Description
Jakob Obrecht: Sattel SZ, Tour de Letzi ou Tour de Schorno am Morgarten Etude archéologique de la construction 2007
François Menna: Un ouvrage défensif médiéval (1307–1308) à Champagne-Le Moulin (VD)
Sattel SZ, Tour de Letzi ou Tour de Schorno am Morgarten Etude archéologique de la construction 2007
En 2007, le toit et les façades de la tour de Letzi am Morgarten ont été rénovés. Avant d’entamer les travaux, la maçonnerie endommagée a été soumise à une étude archéologique. La tour, érigée en 1322 dans le genre d’une tour d’habitation de la fin du Moyen-âge, flanquait la porte de Letzi qui, en y associant les arrêtes rocheuses latérales, traverse la vallée.
La tour a été la proie d’un incendie en 1916. Le toit ainsi que l’ensemble des aménagements en bois ont été brûlés. La datation de l’édifice, espérée avant les travaux au moyen de recherches dendrochronologiques, n’a donc pas été possible. A l’origine, la tour maçonnée n’était pas coiffé d’un chapeau pointu, mais d’une plate-forme de défense – il s’agissait probablement d’un hourd doté d’un toit pyramidal. Il n’existe aucun aménagement, tel qu’un cabinet ou même un chauffage, qui aurait permis à une garnison d’occuper la tour sur une période prolongée.
Dans le cadre de l’analyse de la construction, l’ensemble des poutres et trous servant aux échafaudages, présents dans les murs ont été mesurés et cartographiés. Les données ainsi récoltées ont été reprises dans une présentation informatique virtuelle de la tour. C’est sur cette dernière que se basent les dessins de reconstitution de l’échafaudage et des arcades d’accès de l’entrée supérieure.
Un ouvrage défensif médiéval (1307–1308) à Champagne-Le Moulin (VD)
Nous n’avons mis au jour qu’un tronçon de ce système défensif. Les 267 bois mis au jour à Champagne-Le Moulin sont issus de chênes. Ils peuvent être classés en quatre types-: les troncs horizontaux, les pieux verticaux, les piques inclinées et les vernes (Abb. 4, 5, 6). Sur la base des observations, nous somme en mesure de proposer une restitution de de système défensif (Abb. 7).
En effet, afin de prévenir tout contournement de cet ouvrage, il faut envisager en direction de l’Arnon des retours du même type que ceux mis au jour (fig. 8). En conséquence ce système d’abatis devait former une barbacane polyangulaire dont le plan sera qualifié ultérieurement « de type Vauban », sur la rive gauche de la rivière, en avant d’un pont associé à un chemin reliant le bourg de Saint-Maurice (Champagne) à Grandson (fig. 9).
Pour l’heure, nous n’avons pas pu les mettre en évidence. Des fouilles archéologiques permettraient de vérifier ces hypothèses. De plus, elles pourraient apporter des éléments nouveaux sur l’un des événements les plus importants des Guerres de Bourgogne. En effet, la fin de la bataille de Grandson en 1476, qui voit l’armée de Charles le Téméraire prendre la fuite, se déroule sur la rive gauche de l’Arnon, près d’un pont et d’un moulin.
