Description
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Armand Baeriswyl: Symbole der Macht im Mittelalter: Hohe Türme und starke Mauern
Symbole der Macht im Mittelalter: Hohe Türme und starke Mauern
Longtemps, on a cru que les châteaux forts étaient en premier lieu des bâtiments fonctionnels répondand à des impératifs militaires. Or, la recherche a aujourd’hui montré que ces édifices étaient surtout des constructions de prestige, qui témoignaient de la richesse, du statut social et de la puissance de leur propriétaires.
Deux caractéristiques faisaient du château fort un symbole très efficace. Tout d’abord son emplacement, généralement à l’écart des localités, sur une colline. Ensuite, son architecture : au centre du manoir s’élevait un haut donjon de pierre, qui pouvait comptes jusqu’à cinq étages et conférait au bâtiment une apparence redoutable, affichant au loin, par sa silhouette bien visible, le pouvoir auquel prétendaient les nobles habitants du lieu.
On observe la même fonction symbolique dans le cas des fortifcations des villes médiévales. Par ses murailles épaisses, ses fossés profonds, ses hautes tours et les défenses massives de ses portes, la ville s’affirmait comme collectivité prête au combat.
De plus, ces fortifications témoignaient de la puissance financière du seigneur de la ville ou de son conseil municipal. Par contre, sur le plan militaire, ces édifices n’étaient pas d’une grande utilité. Souvent, les ouvrages fortifiés ne répondaient pas à une nécessité, quand ils n’étaient pas tout à fait inutile ; il n’était pas rare qu’ils fussent déjà dépassés au moment de leur construction.
A partir du XIVe siècle, la symbolique de l’aptitude au combat du seigneur féodal commença à devenir désuète e la mode ne fut plus aux châteaux forts : la noblesse abandonna ces austères demeures ou les transforma en confortables châteaux de plaisance. Les fortifications des villes restèrent en usage plus longtemps, mais elles cessèrent progressivement de représenter une menace pour l’agresseur éventuel, pour devenir, au plus tard avec l’apparition de l’artillerie moderne, de simples farces.
Les antiques murailles cédèrent alors leur place aux nouveaux symboles du pouvoir, désormais célèbre sous les traits de l’instruction, de la culture et de la politique : on traça des boulevards bordés d’opéras, de musées et d’édifices parlementaires.
Trad. Aurélie Gorgerat, Bâle