Revue Moyen Âge 2002/1

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Description

Werner Meyer: La recherche scientifique en châteaux forts en Suisse

Daniel Grütter: Eugen Probst (1873–1970) und die Gründung des Schweizerischen Burgenvereins

Thomas Bitterli: Les publications de l’Association Suisse des Châteaux forts

Thomas Bitterli: L’assemblée générale et l’excursions 1927–2001

 

e-periodica.ch/2002/1

 

La recherche scientifique en châteaux forts en Suisse

En Suisse, on s’est occupé du thème du château fort de manière scientifique depuis la seconde moitié du 19e siècle. Ce furent surtout les historiens qui s’occupaient de la recherche en généalogie, de l’histoire de la constitution et de l’histoire du droit qui y participèrent.

Walter Merz introduisit de nouvelles normes en publiant ses oeuvres de plusieurs volumes concernant les châteaux forts d’Argovie et Sisgau (1909-1920). Ce fut le cas aussi pour Nils Lithberg avec son travail sur le château de Hallwil (1925) dans lequel il considérait également les petits objets trouvés. Erwin Pöschel en fit de même avec son livre sur les châteaux forts des Grisons (1930). La fondation de l’Association suisse des châteaux forts en 1927 ne donna aucune nouvelle impulsation à la recherche scientifique. L’ Association, respectivement son président Eugen Probst, mit l’accent sur la conservation et protection  des ruines historiques conformément au but fixé par l’Association.

Le changement eut lieu en 1955 avec l’élection de Hugo Schneider. En peu de temps, on arriva à rattraper le retard dans le domaine de recherche de châteaux forts et en général dans celui de l’archéologie du Moyen Age. Avec la création de la collection Schweizer Beiträge zur Kulturgeschichte und Archäologie des Mittelalters on introduisit après 1974 de nouveaux critères concernant les publications.

Des représentants de l’Association des châteaux forts, en première ligne Hugo Schneider et Werner Meyer, formulèrent les questions à poser à la recherche et ils essayèrent de trouver des réponses à l’aide de fouilles archéologiques. Beaucoup de résultats sont publiés dans des articles de la revue de l’Association Nachrichten ou dans les Schweizer Beiträge. Cette dynamique fut favorisée par la conjoncture économique qui mit à disposition assez de moyens financiers.

Depuis les années 90, il y eut une rarefaction de l’argent mis à disposition ce qui freina considérablement l’élan de la recherche. Le manque de nouvelles questions à l’adresse de la recherche a pour conséquence la pénurie de travaux de recherche dans le domaine de châteaux forts. De sorte que les moyens disponibles suffisent à peine pour les mesures de conservation des monuments historiques. A l’avenir, l’Association suisse des châteaux forts devrait avoir la tâche de formuler de nouvelles questions à l’adresse de la recherche en châteaux forts pour pouvoir réactiver l’intérêt des sponsors.

 

Les publications de l’Association Suisse Châteaux forts

Peu de temps après la fondation de l’Association, on commença avec la publication de la « Revue de l’association suisse pour châteaux et ruines » par laquelle les membres de l’Association furent informés au sujet de restaurations de châteaux forts et des activités de l’Association (excursions, voyages, conférences).

En 1955, la revue se transforma en bulletin spécifique de castellologie ayantcomme centre d’intérêt la recherche archéolgique. Quatre fascicules par année parurent sous cette forme.

A partir de 1996, la revue reçut le nouveau titre MOYEN AGE et en même temps on élargit les thèmes à d’autres domaines du Moyen Age comme l’histoire de l’urbanisme, l’histoire de la technique, l’histoire économique et sociale.

A part la revue, l’Association publia la collection de « Les châteaux et et ruines de la Suisse » dans laquelle parurent 22 volumes entre 1927 et 1948 . La collection est classée selon les cantons.

Depuis 1974, l’Association publie la collection « Schweizer Beiträge zur Kulturgeschichte und Archäologie des Mittelalters » (SBKAM) dont 27 volumes parurent jusqu’ à présent. Les volumes 28 et 29 suivront à la fin de cette année.

Enfin, la « Carte des châteaux de la Suisse » qui parut en 1936 comme simple feuille,  attira l’attention même au-delà des frontières suisses. De 1972 jusqu’à 1985, on  amplifia cette carte jusqu’ en faire la « Carte des châteaux de la Suisse et de ses régions limitrophes » en quatre parties. A côté de la carte, on publia un fascicule contenant les descriptions des objets et un recueil de cartes de détail.

 

L’assemblée générale et l’excursions 1927–2001

Pendant des dizaines d’années, l’Association des Châteaux forts était connue auprès du public surtout à cause de ses visites de châteaux forts. La visite commentée de châteaux forts en Suisse et à l’étranger avait motivé beaucoup de personnes à adhérer à l’Association des Châteaux forts. Jusqu’aux années cinquante, ce fut le bénéfice tiré des voyages qui permit le succès des activités de l’Association lors de la restauration de châteaux forts. Les visites de châteaux forts à l’étranger sous la direction d’Eugen Probst furent carrément légendaires. Celles-ci furent organisées en partie par l’Association , en partie grâce à l’initiative de personnes privées.

Aujourd’hui, les excursions servent à la discussion entre les experts des monuments historiques et de l’archéologie et les membres del’Association dont plusieurs restent attachés à une idée plutôt  romantique de reconstruction de châteaux forts. L’Assemblée générale offre la possibilité de contact entre le membre de l’Association et le Comité. L’ Assemblée a lieu chaque année à un autre endroit, de sorte qu’ en fait toutes les régions de la Suisse furent visités au moins déjà une fois.

 

Trad. Armida Totti, Grenchen